Révolution Sanitaire : L’Afrique Pour Les Africains, Par Les Africains
Introduction
La révolution africaine ne peut se limiter à la politique ou à l’économie. Elle doit impérativement inclure la médecine. Car sans la santé, aucun peuple ne peut se libérer.
Aujourd’hui encore, les systèmes de santé africains sont sous perfusion étrangère : les médicaments sont importés, les politiques de santé sont dictées au doigt et à l’oeil par l’OMS ou les ONG occidentales, la médecine traditionnelle est méprisée voire diabolisée, ou encore la fuite des cerveaux est accélérée. Bref, tout est fait pour nous maintenir dépendants. Il est temps de renverser ce système.
Colonisation Sanitaire: une réalité actuelle
Depuis l’époque coloniale, la médecine en Afrique a été utilisée comme outil de contrôle. Aujourd’hui encore :
- 80 % des médicaments sont importés
- Les grandes campagnes sanitaires viennent de l’extérieur
- Les financements étrangers imposent leurs priorités
Conclusion ? La médecine en Afrique est encore colonisée.
Décoloniser la médecine: une urgence vitale
Il faut former localement des professionnels de santé enracinés. Nous devons valoriser scientifiquement la médecine traditionnelle, mais aussi produire nos médicaments sur place, avec nos plantes. Pour une décolonisation du système sanitaire, nous devons commencer à soigner selon nos propres besoins, pas ceux dictés par les bailleurs. Un peuple qui dépend de l’extérieur pour se soigner est un peuple en danger.
Pour une science au service de l’Afrique, l’Afrique doit développer une recherche médicale autonome, centrée sur ses priorités : Paludisme, Anémie, Tuberculose, Diabète, etc.
Les jeunes médecins doivent devenir des bâtisseurs d’un système libéré, et non des exécutants du Nord. Il est temps de créer des instituts panafricains de recherche et de santé publique, dirigés par des Africains.
Le rôle du médecin révolutionnaire
Le médecin africain d’aujourd’hui ne doit pas être un simple prescripteur. Il ou elle doit soigner, mais aussi éduquer, militer, dénoncer. Son rôle est servir le peuple, et non les intérêts commerciaux. Par dessus tout, le médecin africain doit être un militant de la santé populaire. C’est un combattant au service de la dignité africaine.
Les revendications révolutionnaires en matière de santé que nos mouvement doivent porter sont donc :
1. Souveraineté pharmaceutique et production locale
2. Intégration des médecines traditionnelles efficaces
3. Santé gratuite et accessible pour tous
4. Éducation sanitaire en langues locales
5. Création de centres de santé communautaires autogérés
Conclusion
La santé est un champ de lutte comme les autres. Elle doit être arrachée au système néocolonial, reconquise par les peuples, libérée de l’emprise étrangère. Le médecin africain, qu’il soit en blouse blanche ou au village, doit devenir un soldat de la révolution, au service d’une Afrique debout, forte et en bonne santé.
Santé, savoir, souveraineté !