Le Système Actuel Doit Tomber
« Dans l'univers, tout se transforme », c'est une des lois fondamentales du matérialisme dialectique. Rien ne demeure statique : les pires conditions peuvent être changées, les fondations les plus solides peuvent être déracinées. Sans cette loi de la dialectique, toute œuvre ou analyse révolutionnaire serait futile, car à quoi bon faire couler son sang pour une chose qui ne changera pas ?
Ce mouvement de transformation n'est radical et irréversible que lorsqu'un changement qualitatif des contradictions internes est opéré. Avant ce point nodal, les changements quantitatifs peuvent être renversés. Ainsi donc, les réformes, qui ne sont que des changements quantitatifs, peuvent être jetées à la poubelle du jour au lendemain. Le révolutionnaire aspire à opérer un changement radical et irréversible pour éradiquer du continent Africain le système capitaliste, impérialiste, néocolonial et patriarcal. Ou du moins réduire les éléments négatifs qui soutienne ce système à l’état d’insignifiance. Ce changement qualitatif ne peut s'effectuer qu'à travers une organisation révolutionnaire et une lutte sérieuse.
Révolutionnaire ou réactionnaire ?
La différence entre le révolutionnaire et le réactionnaire est que le réactionnaire pense que le statu quo est éternel et qu'il peut être utilisé pour le bien du peuple Africain. Le réactionnaire a une cécité historique qui l'empêche de voir les limites et l'inefficacité du système actuel. Ainsi, le réactionnaire mord très vite à l'hameçon dès que le système semble se pencher de son côté. Le réactionnaire a une paresse intellectuelle et idéologique qui très souvent le condamne à nuire aux efforts des révolutionnaires sérieux qui veulent améliorer les conditions de vie de l'humanité. Cette incapacité du réactionnaire à comprendre la nécessité d'un changement profond est bien souvent due à une mentalité voulant tout voir dans l'immédiat. Il est du devoir de tout révolutionnaire de réveiller la conscience du peuple Africain pour qu'il ne tombe pas dans le piège de la réaction.
L'exemple de l'ONU
Pour être moins abstrait, il suffit de regarder le système de l’Organisation des Nations Unies (ONU). Cette entité, qui a résulté de la Seconde Guerre mondiale, n'est rien d'autre qu'une coquille vide que les impérialistes utilisent pour justifier et brouiller leur ingérence dans les affaires de pays colonisés. Que ce soit pour assassiner Lumumba, pour légitimer l’état terroriste d’israel, ou encore pour donner carte blanche aux envies sanguinaires et capitalistes des États-Unis. La propagande est si profonde que l'ONU est parfois perçue comme une entité éternelle, la seule capable de stopper les atrocités. On entend les gens sautiller dès qu'une résolution est signée, de célébrer dès que leur État est invité à la table des invités non-permanents, ou encore d'espérer dès que l'ONU accueille une nouvelle conférence sur le climat. D’aucuns disent même que l’ONU c’est mieux que rien, comme si l’humanité n’était pas à mesure de développer des nouvelles structures, sur des fondations plus équitables, anticapitalistes et justes.
Le révolutionnaire comprend parfaitement le contexte dans lequel est née l'ONU ainsi que le changement qualitatif qui a eu lieu pour que la Société des Nations disparaisse et fasse place à l'ONU. Ce changement qualitatif était, bien sûr, le couronnement des États-Unis comme nouvelle tête de l'impérialisme mondial. Ainsi donc, le révolutionnaire comprend que l'ONU a subi plusieurs changements quantitatifs depuis lors, littéralement parlant (en pays membres, dont un bon nombre de néo-colonies), mais aussi en défaillance. En effet, chaque jour qui passe sans qu'il y ait la paix au Congo, au Soudan, en Haïti et en Palestine, un nouveau coup est porté au système de l'ONU. C’est à se demander combien de morts et de degré de misère et de souffrance faut-il pour que les réactionnaires arrêtent d’idéaliser l’ONU.
Le révolutionnaire sait très bien que le salut du peuple Africain ne viendra pas de l'ONU, mais de la lutte historique que le peuple va mener contre les ennemis de l'humanité. Il est temps d'être confronté à l'évidence : le système actuel est obsolète et incapable de répondre aux besoins de notre peuple. Pire, le système capitaliste, impérialiste, néocolonial et patriarcal est en train d'accélérer l'extermination de l'humanité et la destruction de la planète. Seul le peuple Africain, organisé et révolutionnaire, peut mettre un terme à cette bombe à retardement et bâtir un nouvel avenir.
« Chaque génération doit, dans une relative opacité, découvrir sa mission, la remplir ou la trahir. » disait Frantz Fanon. Alors que nous approchons son centenaire, honorons sa mémoire en menant à bien notre mission de conduire le peuple Africain vers la Révolution Populaire et Panafricaine.
Nous reconnaissons que la lutte sera longue et tortueuse, mais en tant que révolutionnaires, nous sommes engagés jusqu'au bout, jusqu'à la Victoire.