Ce N’est Pas Le Manque De Talent Qui Freine Les Femmes, Ce Sont Les Tabous
Les tabous ne sont pas de simples croyances. Ce sont des chaînes invisibles, forgées dans la culture, l’éducation, la religion parfois, et même dans l’amour qu’on donne conditionnellement aux femmes.
Mais bien souvent, ce n’est pas le manque de talent qui freine les femmes, ce sont les tabous.
Ces tabous sont invisibles, silencieux… mais ils façonnent chaque étape de la vie d’une femme, jusqu’à l’étouffer dans son élan.
1. Le tabou de la sexualité féminine
Dans beaucoup de nos sociétés, une femme n’a pas le droit de connaître, ni de revendiquer son corps.
Et pourtant : comment une femme peut-elle s’affirmer dans la société si, dans l’intimité même de son existence, elle n’a pas de pouvoir ?
Le silence sur la sexualité freine la confiance en soi, étouffe la parole, et par conséquent, tue le leadership.
3. Le tabou du plaisir féminin et les mutilations génitales
Quand une société décide que le plaisir d’une femme est un danger, elle fait bien plus qu’agresser son corps, elle casse son autonomie, sa capacité de choix, de refus, de dignité.
Un leader est libre. Une femme mutilée, niée, humiliée dans sa chair, est privée de cette base essentielle.
4. Le tabou des violences conjugales
On dit à la femme battue : « Reste, supporte, c’est ton foyer. »
Mais quel leader peut-elle devenir si on l’éduque à subir, à se taire, à pardonner l’inacceptable ?
Le leadership ne pousse pas dans la peur.
5. Le tabou de l’ambition féminine
Une femme ambitieuse est traitée de prétentieuse. Une femme brillante est « menaçante ».
Et pourtant, comment former des leaders si on leur dit qu’elles doivent baisser les yeux pour être acceptées ?
Et le monde perd des voix puissantes.
5. Le tabou de la maternité contrôlée
Une femme sans enfant ? Incomplète. Une mère célibataire ? Honteuse.
Mais leadership et liberté vont de pair. Et tant qu’une femme est définie uniquement par sa maternité, elle ne pourra jamais incarner pleinement un rôle de leader autonome.
6. Les tabous et oppressions subis par femmes dans des contextes patriarcaux musulmans.
Dans certains contextes socioculturels influencés par des interprétations patriarcales de l’islam, des tabous persistent autour du rôle et de la place de la femme. On impose à la femme de se couvrir intégralement, non par choix spirituel, mais sous la pression sociale, comme si sa valeur dépendait uniquement de sa pudeur visible. On lui interdit souvent de parler en public, ou de donner son avis quand son mari s’exprime, renforçant ainsi une culture du silence et de la soumission. Dans ces environnements, des formes de maltraitance psychologique, voire physique, sont parfois tolérées au nom de la religion, alors qu’elles n’en sont que des déviations culturelles. Les mariages polygames, quant à eux, imposent à plusieurs femmes de partager un même foyer, souvent sans consentement libre, nourrissant jalousie, douleur et effacement de soi. Ces pratiques, loin des principes spirituels d’équité et de respect de l’islam, freinent l’épanouissement personnel et professionnel de nombreuses femmes, les enfermant dans des rôles où elles ne peuvent ni rêver, ni choisir librement.
7. Le tabou autour de la fameuse phrase « La place de la femme, c’est à la cuisine » :
Cette phrase, aussi banale qu’elle puisse paraître, est l’un des piliers invisibles du système patriarcal qui limite les ambitions féminines. Elle réduit la femme à un rôle domestique, niant ses rêves, ses compétences, et sa contribution possible dans des sphères plus larges comme la science, la politique ou l’entrepreneuriat. Derrière cette phrase se cache une injonction sociale à rester discrète, utile mais invisible, servante mais jamais leader. Elle enferme des générations de filles dans une vision étriquée d’elles-mêmes, où l’on mesure leur valeur à leur capacité à nourrir, non à créer, diriger ou transformer le monde. Pourtant, les femmes ont prouvé qu’elles pouvaient exceller dans tous les domaines, même ceux qu’on leur refusait.
8. Une femme qui réussit dérange plus qu’un homme qui échoue :
Dans nos sociétés, une femme qui réussit, qui prend la parole, qui s’impose, devient rapidement suspecte. Elle dérange l’ordre établi, car sa réussite est perçue comme une transgression. On questionne ses moyens, sa moralité, sa légitimité. À l’inverse, un homme qui échoue est souvent excusé, compris, voire soutenu. Ce déséquilibre révèle une peur collective : celle de voir la femme sortir du cadre traditionnel. Effectivement, une femme libre et accomplie remet en question des siècles de domination. Elle rappelle que l’échec masculin ne justifie pas le frein imposé aux femmes, et que leur réussite n’est pas un privilège, mais un droit.
En conclusion, Briser les tabous, c’est libérer des leaders.
Et moi, je crois profondément que l’Afrique ne pourra avancer que lorsque ses femmes pourront rêver, oser, parler et diriger sans avoir à s’excuser d’exister.